Visite d'une maison Naqadienne
La monographie qui vient de paraître aux presses de l’Institut français d’archéologie orientale - Tell el-Iswid 2010-2018-
Les occupations naqadiennes du secteur 4 (Midant-Reynes et Buchez dir. 2024) - présente les résultats de la fouille d’une architecture de brique crue datant de cette période cruciale (3200- 3100 avant notre ère) où une royauté se met en place en Egypte. L’espace domestique se transforme alors très rapidement au rythme des évolutions dans les modes de vie et les rapports sociaux qui en découlent.
Illustration Alice Cétout
Le travail de restitution proposé ici se rapporte à une étape intermédiaire de cette évolution - la mieux documentée - où deux bâtiments comportant chacun de trois à quatre pièces se font face de part d’autre d’une cour. Seul le bâtiment sud s’ouvre sur cette cour à laquelle on accède par une entrée en couloir au nord, et sans doute, une seconde, au sud, au moins pendant un temps.
Cette restitution repose sur l’ensemble des données enregistrées pendant la fouille (épaisseur des murs, système de liaison entre eux, ouvertures) qui permettent, à terme, d’apprécier la morphologie des bâtiments. La fonction des différents espaces domestiques est évoquée au travers de certains vestiges mobiliers ou immobiliers, comme les fours plus particulièrement nombreux dans certaines pièces.
Toutefois, seule la base des murs étant conservée, des incertitudes demeurent inévitablement, notamment sur la forme des toitures : plates ou avec terrasses où se déroulent une partie des activités ? Nous avons pris le parti de présenter les deux possibilités.
En revanche, l’image d’espaces dégagés aux alentours des bâtiments est ici uniquement liée à l’état d’avancement de la fouille. Il faut imaginer ces constructions intégrées à une agglomération dont il s’agit désormais d’appréhender l’étendue et l’organisation.
Un travail d'illustration et d'infographie par Alice Cétout